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5 astuces pour faire tenir son CV sur une page

Parler de ses accomplissements professionnels sur une feuille de papier quand on travaille depuis plusieurs décennies peut relever du casse-tête. Pour y parvenir, il y a quelques règles à suivre pour réussir cet exercice toujours difficile comme l’explique Mariame Soumaoro, Manager Executive au cabinet de recrutement HAYS. Et ne paniquez pas, si malgré toute la meilleure volonté du monde, vous n’avez pas réussi à caser toute votre expérience sur une page : un CV qui tient sur une page et demie est tout à fait toléré.

 

Miser sur la sobriété : À moins que vous soyez à la recherche d’un poste dans un domaine artistique, pas la peine de barder votre CV de couleurs, de logos ou de typos originales. « Dans le doute, restez classique car cela peut biaiser l’opinion du recruteur voire le distraire ». L’autre grande question tourne toujours autour de la photo. Faut-il en mettre ou pas ? « Chez HAYS, nous envoyons tous les CV retenus à nos clients sans photo. Le choix doit se porter uniquement sur ses compétences et rien d’autre. Sans parler des photos qui ne sont pas professionnelles, de mauvaises qualités et qui, parfois ne ressemblent pas au candidat ». Malheureusement, l’adresse comme la photo peut parfois être discriminante même si ce n’est ni déontologique et légal. Alors pourquoi ne pas se limiter à indiquer nom, téléphone et mail ? Et profiter ainsi de cette espace libre pour y inclure les soft skills que vous maitrisez.

Etre lisible : «  un recruteur met 30 secondes à évaluer un CV en le lisant en diagonal. Donc le document a tout intérêt à être attractif et clair. N’oubliez jamais que c’est un outil de communication ». Et c’est la première page la plus importante : plus elle est travaillée, plus elle donne envie de lire la suite.

Etre cohérent : Mais ce qui est primordial dans un CV, c’est qu’il faut soit le reflet de la personne. « Il doit lui correspondre dans sa manière de se décrire et de s’exprimer. Le choix de la police par exemple peut donner des indications au recruteur sur le candidat. »

Etre synthétique : Après 35 ans, le parcours professionnel se dessine et c’est cela que le candidat doit exprimer. « Ce qui intéresse le recruteur, c’est son projet. À ce stade, il n’est pas nécessaire de faire des descriptions de tâches. L’expérience est le fil conducteur de toutes ces années. Mieux vaut mettre en avant les points clés de ses accomplissements en indiquant par exemple, un pourcentage de croissance, son intervention dans un projet précis, le nombre de personnes qu’il a dirigées. Il peut utiliser le « je », ce qui le distingue d’un junior, plus exécutant. »

Faire le tri : Pas la peine de mentionner votre brevet des collèges ou votre passion pour le cinéma hongkongais. « Passez directement aux diplômes obtenus après le bac. Et il n’est pas vraiment utile de parler de votre mémoire de fin d’études à moins que celui-ci soit relié à votre fil conducteur professionnel ». Il faut aussi tenir compte d’un bouleversement profond dans le monde du travail : les carrières dans une entreprise ne durent plus toute un vie. De plus en plus de personnes misent sur une nouvelle orientation professionnelle et « dans ces cas là, elles choisissent de ne pas mentionner certaines expériences ». Désormais, on change d’emplois plus souvent, une tendance qui va aller en s’accélérant, les millennials auront peut-être connu 10 jobs en fêtant leurs 40 ans. Mariame Soumaoro pense d’ailleurs que cette dynamique entrainera certainement de nouvelles formes de CV. Alors après le CV en 3D ou le CV vidéo, peut-être le CV Snapchat qui disparait au bout de 24h?